Publius Virgilius Maro, dit Virgile, né à Andes, près de Mantoue (Italie) est le plus illustre des poètes latins. Virgile est l’aîné de la grande génération littéraire du siècle de l’empereur Auguste ; il a 5 ans de plus que Horace (à ne pas confondre avec la pièce de Pierre Corneille !), 11 ans de plus que Tite-Live et 27 ans de plus qu’Ovide.
Son père était un fermier, jouissant d’une honnête aisance ; il envoya assez tôt Virgile étudier à Crémone, à Milan, puis à Naples selon une partie de ses biographes ou à Rome selon d’autres. Virgile apprit les lettres, la rhétorique, les mathématiques, la médecine et surtout la philosophie.
Ses premiers vers lui valurent d’être présenté à l’orateur, écrivain et général romain Caius Asinius Pollion (76 av. – 4 ap. J.-C.), qui s’intéressa à Virgile et lui conseilla, dit-on, d’écrire Les Bucoliques. Virgile se retire à Mantoue pour travailler, quand l’attribution des terres aux vétérans le dépouille de ses biens. Il revient à Rome pour en demander la restitution, qu’il obtient qu'en 40 av. J.-C.
Le succès des Bucoliques le fixe dans la capitale. Mais timide et réservé, il s’en éloigne très souvent. C’est à Naples qu’il composa, de 37 à 30 av. J.C., les Géorgiques. Virgile fut alors protégé par Auguste qui porta un intérêt particulier à la nouvelle œuvre : l’Énéide, que le poète venait d’entreprendre et à laquelle il consacra les onze dernières années de sa vie.
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Le caractère national des œuvres principales de Virgil lui valut dès son époque une grande popularité. Elles témoignent de son amour pour sa patrie, pour la nature dont il sent et traduit la beauté et la grandeur et pour celui de l’humanité.
Virgile mourut à Brindes au retour d’un voyage en Grèce, laissant inachevée son œuvre, qu’il voulait brûler. Mais Auguste parvint à la conserver. Virgile fut enterré près de Naples.
A part ses trois grandes œuvres on attribue à Virgile quelques petits poèmes écrits pendant sa jeunesse, comme le Culex (le moucheron), le Ciris (l’aigrette), le Moretum (mets paysan), des épigrammes et des épitaphes ; mais leur authenticité reste douteuse et ils n’ajoutent rien à la renommée de l’écrivain.
En revanche, le Moyen Âge connaissait une véritable « Virgile-mania » qui avait transformé le poète respecté dans le plus grand magicien de tous les temps. Notre ebook « Virgile l'enchanteur » raconte toutes les fables et légendes qui ont fait fureur pendant des siècles.