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Né en 1606, Pierre Corneille ou le grand Corneille appartenait à une famille de magistrats ; après ses études au collège des Jésuites de Rouen Pierre devient en 1628 avocat. Mais, trop timide pour plaider, il acquiert une charge d’avocat général, office qu’il occupera durant une vingtaine d’années.
Une aventure amoureuse personnelle lui aurait donné l’idée d’écrire sa première comédie Mélite. Elle fut jouée à Paris en 1629 avec un « succès surprenant » nous dit-il. Ce fut le début d’une carrière dramatique incomparable.
Corneille est à la mode ! Il est distingué par Richelieu et choisi par lui pour faire partie de la « Société des cinq auteurs » qui travaillent sous sa direction à la composition de ses propres pièces. Les malentendus entre Corneille et son puissant protecteur finissent par l’exclusion de Corneille en 1638 de la « Société ».
La vie de Corneille, l’Aîné, se confond presque totalement avec sa production littéraire. D’abord c’est la période des chefs-d’œuvre : Le Cid, joué en janvier 1637 est un immense succès auquel suivent : Horace (saison 1639-40) et Cinna (saison 1640-41). En 1640 Pierre Corneille épouse Mlle de Lampérière, qui lui donna six enfants.
La maturité (1642-51) d’un des maîtres du classicisme, qui est Corneille, est une période de production intense. Il donne une tragédie nouvelle à chaque saison théâtrale. En 1643, inspiré par la mort de Richelieu, il donne La Mort de Pompée. Suivit par Rodogune (saison 1644-45), qu’illustre dans un orthographe modern dans notre ebook (livre numérique au format PDF) à télécharger La fabuleuse Mythologie des Poètes la Déesse de la Vengeance : Némésis.
Sa série de succès est interrompue subitement en 1646, quand la pièce de théâtre Théodore lui apporte son premier échec. Il décida alors de ne plus travailler pour le théâtre. La vieillesse de Corneille, entre 1659 et 1674, voit apparaître dix tragédies nouvelles, qui abondent en scènes magnifiques. Mais trop clairement « politiques », et animées par des héros, qui désormais fléchissent, elles furent loin de connaître le succès de jadis.
Pierre Corneille, ce grand poète tragique français, meurt presque dans l’obscurité à Paris en 1684.
