La tragédie Cinna ou La Clémence d’Auguste est tirée du traité de la Clémence du philosophe et dramaturge Sénèque.
Dans la scène d'exposition, Émilie nous apprend qu’Auguste, après avoir fait périr son père, l’a recueillie comme sa fille et comblée de bienfaits. Elle n’a pu toutefois oublier qu’elle doit venger son père et a promis à Cinna, petit-fils de Pompée, de l’épouser s’il tue l’empereur.
Cinna lui annonce que les conspirateurs sont résolus à l’action et que lui-même portera le premier coup. Mais voici qu’Auguste mande près de lui Cinna et Maxime, les chefs des conjurés. Ont-ils été trahis ? Auguste n’a aucun soupçon. Il est simplement las du pouvoir. Il prend conseil de ses amis, car il a l’intention d’abdiquer.
Cinna, afin d’abattre Auguste empereur, lui conseille de garder le pouvoir. Maxime, plus sincère, donne un avis contraire. Auguste se range à l’avis de Cinna. Mais le confident de Maxime (ce dernier aime aussi Émilie) dénonce le complot à l’empereur. Cependant, Cinna a des remords, il hésite à frapper son bienfaiteur et essaie de faire revenir Émilie sur sa décision. Mais devant les reproches de celle-ci, il revient à sa première résolution.
Auguste se rappelle de ses crimes, ses responsabilités, mais aussi de ses remords et bienfaits dans un monologue célèbre. Auguste hésite entre châtiment et le pardon que lui conseil Livie. Pendant ce temps, Maxime propose à Émilie, informée de l’arrestation de Cinna, de fuir avec lui. Elle devine sa trahison et l’accable de mépris.
Cinna comparaît devant l’empereur qui lui reproche sa fourberie et son ingratitude. Émilie survient et déclare qu’elle est la seule instigatrice du complot. A son tour Maxime avoue qu’il les a tous trahis. Auguste, refrénant sa colère, reste maître de lui « comme de l’univers » et prononce ces mots sublimes : Soyons amis, Cinna, c’est moi qui t’en convie
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Auguste pardonne à tous ; Émilie est désarmée par cette clémence héroïque.